Aéroport de Darwin, 19 Juillet 2000, 4H55 locale. Une atmosphère chaude et humide nous attend à la descente de l'avion. La nuit a été longue et inconfortable. J'avais hâte de quitter mon siège pour me dégourdir les jambes. Je foule pour la première fois le sol australien. Un sentiment mêlé de joie et d'inquiétude m'envahit. La grande île sera-t-elle à la hauteur de mes rêves ? Le premier contact est plutôt froid. Une ligne droite sur le tarmak nous invite à rejoindre un batiment éclairé sous l'oeil vigilant d'un ranger. Pas question de quitter la voie tracée au sol. Un passager sans doute distrait s'en éloigne. Il est vertement rappelé à l'ordre. Le passage de la douane s'effectue en douceur. L'officier réclame cependant mon visa.
Ultime
étape avant le grand plongeon: le contrôle des bagages. Mon sac
contient de nombreuses denrées de base. Le douanier étudie minutieusement
chaque produit. Un sachet de raviolis lyophylisés retient son attention.
Il m'explique que je vais devoir les abandonner là. Le Toyota Land
cruiser loué 6 mois auparavent nous attend sur le parking. Il va falloir
conduire prudemment et se familiariser avec la conduite à gauche. Le
soleil se lève sur Darwin tandis que j'apprivoise notre nouveau véhicule.
Les couleurs sont particulières. Rien à voir avec un lever de
soleil français. La route est déserte, les kilomètres
défilent. Direction Howard spring. Nous décidons de monter la
tente avant toute chose. Le camping que j'avais repéré en préparant
le voyage est fermé car il n'est que 6H30. Nous décidons d'explorer
les alentours en attendant. Soudain, Noëlie, ma fille montre le bush
en hurlant: DES KANGOUROUS !!! DES KANGOUROUS !!! Une famille de marsupiaux,
dérangés par notre présence détale dans la brousse.
Mais la curiosité l'emporte sur la peur et petit à petit, l'air
de rien, ils s'approchent à nouveau. Ils maintiennent cependant une
distance de sécurité. Impossible de les toucher ou de les caresser...
Le camping de Howard spring est très ombragé. Nous installons
rapidement la tente.